Dans un contexte politique tendu marqué par les inquiétudes croissantes sur l’avenir des institutions et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo, le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a salué, ce lundi, le discours de Martin Fayulu appelant à un sursaut patriotique et à une concertation nationale pour sauver le pays de la crise.
« Le Président de la République salue le patriotisme et le sens d’engagement pour la cohésion nationale affichés par M. Martin Fayulu et affirme sa disponibilité à le rencontrer pour sauver la République de la prédation qui menace nos Institutions et notre intégrité territoriale », a déclaré la présidence dans un communiqué officiel diffusé ce matin.
Cette réaction intervient quelques heures après que le leader de l’Ecidé, Martin Fayulu, dans un discours solennel prononcé à Kinshasa, a lancé un appel vibrant à l’unité nationale et tendu la main au Chef de l’État.
Fayulu a dénoncé ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire et institutionnelle », tout en mettant en garde contre « la balkanisation rampante du pays encouragée par l’inaction et la mauvaise gouvernance ». « Nous ne pouvons plus rester divisés pendant que notre territoire est morcelé, pendant que les institutions sont instrumentalisées. Il est temps de nous asseoir, de regarder dans la même direction, pour l’avenir de notre peuple », a affirmé Martin Fayulu, appelant le Président Tshisekedi à une rencontre « franche, sans calcul politicien ».
La réponse de la présidence, qualifiée de « positive et républicaine » par plusieurs analystes, pourrait marquer un tournant dans les relations souvent tendues entre les deux hommes depuis l’élection présidentielle de 2018.
Un tel dialogue pourrait également apaiser les tensions sociopolitiques et ouvrir la voie à une concertation nationale plus large.
Selon certaines sources proches de la présidence, des canaux discrets seraient déjà activés pour établir un contact formel entre les équipes des deux leaders en vue d’une rencontre prochaine.
Dans un climat marqué par l’insécurité persistante à l’Est, les tensions autour de la gouvernance et les divisions internes au sein de la classe politique, cette ouverture au dialogue est perçue par de nombreux observateurs comme un geste de maturité politique, mais surtout une nécessité urgente face aux défis nationaux.
La Rédaction
