Dans un tournant historique pour la justice et la vie politique congolaise, le Sénat de la a approuvé seul ce jeudi la levée de l’immunité parlementaire de l’ancien président Joseph Kabila. Sur les 98 sénateurs ayant pris part au vote, 88 se sont prononcés en faveur, 5 contre, tandis que 3 bulletins ont été déclarés nuls. Adieu tous les débats sur un certain Congrès ignorant la teneur de la législation congolaise.
Cette décision intervient alors que Joseph Kabila est visé par de graves accusations, notamment de trahison et de soutien présumé aux rebelles du M23_ARC, groupe armé notoirement soutenu par le Rwanda, selon plusieurs rapports sécuritaires.
Mais au-delà du choc politique que représente cette levée d’immunités, c’est l’action du ministre de la Justice, Constant Mutamba, qui retient l’attention. Figure montante et tranchante du paysage institutionnel congolais, il s’affirme comme l’artisan d’un tournant majeur dans la mise en œuvre de la politique judiciaire du pays sous l’ombre du Magistrat suprême, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Une leçon de droit et de courage politique
En pilotant ce dossier avec rigueur et transparence car personne ne lui accordait la chance de voir son injonction portée des fruits car buté à cette interprétation erronée de l’article 8 de la Loi sur les anciens chefs de l’État, Constant Mutamba vient d’administrer une véritable leçon d’analyse, d’interprétation et d’application du droit. Il démontre que nul, fut-il ancien chef de l’État, n’est au-dessus de la loi.
À travers cette action très bien, il réaffirme la volonté des institutions congolaises de mettre fin à l’impunité et de restaurer l’autorité de l’État.
Cette décision du Sénat vient ainsi renforcer son actif politique. Elle s’ajoute à une série d’initiatives audacieuses qui traduisent une volonté de rupture avec les pratiques d’impunité qui ont trop longtemps miné le fonctionnement de la justice.
Le regard tourné vers l’avenir
Alors que l’opinion nationale et internationale attend les suites judiciaires que cette levée d’immunité permettra d’engager, Constant Mutamba s’impose de plus en plus comme le surveillant des institutions et le gardien de l’intégrité judiciaire du pays sous les traces du Magistrat suprême qui ne tolère pas l’impunité et la complaisance.
Par cette victoire, ce jeune Ministre rappelle à tous que la justice congolaise n’est plus une simple formalité politique, mais un véritable instrument de redevabilité. Et c’est justement cette détermination qui lui coûte cher aujourd’hui : des prédateurs, dérangés par l’ascension et la stabilisation d’une justice qui élève une nation, mijotent de nombreux dossiers malsains pour le nuire, le salir et l’étouffer.
Flodel NKIMA
