C’est un triste spectacle que livre une fois de plus l’Assemblée provinciale de Lomami. Deux de ses hauts représentants, Augustin Malangu et David Ilunga, tous deux membres du Bureau, sont au cœur d’un scandale judiciaire inédit, après s’être rendus coupables de coups et blessures lors d’une violente altercation publique. Une dérive d’une brutalité choquante pour des élus censés incarner la dignité républicaine.
Face à cette situation inacceptable et juridiquement qualifiée de flagrance, le Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, n’a pas tardé à réagir. Par injonction directe, il a ordonné au Procureur général près la Cour d’appel de Lomami d’engager sans délai des poursuites contre les députés concernés, y compris leurs complices potentiels.
Ce geste fort marque la volonté des autorités judiciaires de restaurer l’ordre républicain et de rappeler que nul, même détenteur d’un mandat électif, ne saurait se soustraire à la loi. Le recours à la violence physique par des représentants du peuple est non seulement un affront à la démocratie, mais aussi un facteur de dégradation morale des institutions provinciales.
L’opinion publique, outrée par cette barbarie, attend des sanctions exemplaires. Ce scandale vient renforcer l’urgence de réformes en matière d’éthique politique, pour garantir que les Assemblées ne deviennent pas des arènes de pugilat, mais des temples du débat civilisé et de l’intérêt général.
La balle est désormais dans le camp de la justice. Les regards sont tournés vers Kabinda pour que la vérité soit faite et que la République soit respectée.

