Écrivain de talent, Serge NDJIBU, scientifique de renom est sorti de son silence pour dresser une ligne face à certaines attitudes qui font maître l’hypocrisie. Dans ce poème intense et engagé, il explore avec profondeur la nécessité du désaccord lorsque la sincérité se meurt. Il plaide pour une parole vraie, même douloureuse, contre le poids des silences feints et des apparences trompeuses. Il dépeint le désaccord non comme un rejet, mais comme un acte de courage et d’espérance, un cri d’amour lucide face à l’effritement du lien authentique. À travers des images fortes et une poésie dépouillée, l’auteur invite à rompre avec l’hypocrisie pour faire renaître l’humanité du dialogue. Un texte vibrant qui réhabilite la parole sincère comme ultime rempart contre l’indifférence et les faux-semblants.
Ci-dessous le poème.
QUAND IL N’Y A PLUS DE SINCÉRITÉ, IL FAUT OSER LE DÉSACCORD
Il est des silences plus lourds que des cris,
Des mots polis qui sonnent creux, comme une coquille oubliée sur le sable d’un mensonge.
Quand les gestes n’ont plus d’âme, quand les regards évitent la vérité, il faut écouter la voix intérieure, celle qui tremble, mais refuse de trahir.
La sincérité, fragile flamme,Eclaire les chemins du cœur.
Mais quand elle vacille, quand elle meurt, Iil faut parler, il faut dire ce que l’on tait trop souvent.
Oser le désaccord, c’est refuser de faire semblant, c’est briser la vitre propreQui sépare deux solitudes.
Ce n’est pas haïr, mais espérer mieux.
Ce n’est pas fuir, mais réveiller.
Le désaccord sincère est un poème franc, n cri d’amour contre l’oubli, contre les faux-semblants.
Mieux vaut un “non” vibrant qu’un “oui” éteint.
Mieux vaut l’éclat d’une vérité nue que le vernis d’une paix morte.
Quand la sincérité s’efface, n’aie pas peur de parler, de contester, de résister —C’est parfois ainsi que renaît le vrai lien.
Serge NDJIBU
