La tension est montée d’un cran ce mercredi à la Gombe, commune administrative et diplomatique de Kinshasa.
En séance plénière, huit des neuf conseillers municipaux ont voté pour la destitution du Bourgmestre Léopold Manzambi, lui accordant un délai de 48 heures pour quitter ses fonctions, et ce, « sans condition. » Cette décision, bien que sévère, intervient dans le strict respect des prérogatives de l’organe délibérant communal
Les élus locaux lui reprochent une incompétence notoire, une gestion opaque de la commune, ainsi qu’une incapacité manifeste à mobiliser les ressources financières nécessaires au bon fonctionnement de cette municipalité stratégique de la capitale. À cela s’ajoute une tentative de sabotage de l’organe délibérant, le Bourgmestre ayant cherché à s’abriter derrière sa nomination par ordonnance présidentielle pour se soustraire à toute forme de redevabilité locale.
Cependant, les conseillers rappellent que cette nomination, bien que présidentielle, n’exclut en rien sa responsabilité devant les élus provinciaux et municipaux, conformément aux lois en vigueur sur la décentralisation et la gouvernance locale en République Démocratique du Congo.
Il faut noter que jusqu’ici, le principal concerné n’a pas encore réagi officiellement. Les regards sont désormais tournés vers le Gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa, qui devra simplement prendre acte de cette décision conformément à la Loi.
La destitution du Bourgmestre de la Gombe, l’une des Communes les plus emblématiques de la capitale, relance le débat sur la gestion des entités territoriales et le rôle de contrôle des organes délibérants, souvent marginalisés.
Affaire à suivre de très près.
Priscille Mongata
