Lomami, cette terre aux mille promesses, est devenue un théâtre d’ombres où les ambitions personnelles valsent au rythme des trahisons politiques.
Depuis sa naissance administrative, chaque Gouverneur est tombé comme une bougie qu’on souffle, non faute de vent, mais à cause de mains indignes, jalouses de la lumière.
Aucun n’a achevé son mandat. Aucun n’a bâti durablement. Pourquoi ? Parce que cette Province est prise en otage par une poignée d’hommes et de femmes plus attachés à leurs privilèges qu’au progrès, plus soucieux de préserver leurs fauteuils que d’élever leur peuple.
Aujourd’hui encore, pendant que le nouveau Gouverneur tente à peine de déplier la carte du développement, le sablier de la déstabilisation coule déjà.
Certains députés provinciaux déchus dans leur influence, refusant de s’adapter à une gouvernance de vision, agitent les ficelles de l’obstruction, espérant renverser l’échafaudage avant même la pose de la première pierre.Ils crient à l’inaction, mais ce sont eux les architectes de l’immobilisme.
Ils se cachent derrière des discours de principe, mais leur combat est personnel, parfois même vengeur.
Ils ne supportent pas un pouvoir qui leur échappe. Ils ne pardonnent pas un leadership qui ne s’agenouille pas.
Et pendant ce temps, le peuple attend.
Il attend des routes, mais on lui offre des motions.
Il attend de l’eau, mais on lui sert des conflits. Il attend du progrès, mais on le gave de palabres.
Qu’on ne s’y trompe pas : ceux qui veulent renverser le Gouverneur n’ont pas de meilleur projet pour la Province. Leur seul plan, c’est de revenir aux affaires. Leur seul rêve, c’est de reconquérir le robinet des nominations et des marchés publics. Mais Lomami n’est plus cette province muette qu’on mène à coups de promesses.
Elle a vu des hommes comme Constant Mutamba électrifier la Ville de Kabinda, des villages, doter Lubao de l’eau potable, connecter les siens au reste du monde, modernisé l’Hôpital Général de Référence de Lubao.
Elle a vu Maître André Malangu redonner vie au stade Kamukungu.
Elle a vu Jean-Baptiste Kabila Mutshi élever un Hôtel digne au cœur de Kabinda.
Elle a vu Adolphe Lumanu jeter des ponts entre les rivières pour relier les Localités, Territoires et les Provinces.
Preuves qu’avec volonté, loyauté et vision, on peut faire mieux que parler.
Devant cette scène saturée de récits éculés, la jeunesse de Lomami ne peut plus rester spectatrice. Elle doit se lever, non pour applaudir un homme, mais pour bâtir un nouvel horizon. Un leadership jeune, engagé, enraciné dans la terre et tourné vers l’avenir.
Un leadership qui ne tremble pas face à la vérité, qui refuse les compromissions, qui parle moins et agit plus.
Et au Gouverneur, ce message :
N’oubliez pas d’où vous venez. N’oubliez pas pour qui vous êtes là. Ne soyez ni le pantin de vos parrains, ni l’otage de vos bienfaiteurs et électeurs.
Le peuple vous a confié une lourde mission : celle de poser les jalons d’une rupture réelle. Il ne vous demande pas la perfection, mais des actes concrets, visibles, utiles.
Sortez des sentiers battus. Rapprochez-vous des oubliés. Travaillez avec les jeunes. Osez l’audace. Et si vous devez échouer, que ce soit en ayant tenté le tout pour le peuple, et non en ayant obéi aux caprices de ceux qui ne jurent que par leur ventre.
L’histoire ne retient pas les serviteurs des puissants. Elle glorifie les bâtisseurs de destinées.
Flodel NKIMA
