Le Kasaï Oriental est aujourd’hui le théâtre d’un scandale administratif majeur, orchestré par le Gouverneur Jean-Paul Mbueba. À peine installé, il s’illustre déjà par une gouvernance chaotique, défiant ouvertement les lois et les décisions de l’autorité nationale, notamment celle du Ministre d’État, Ministre de la Justice, Constant Mutamba Tungunga.
Une Réhabilitation Illégale et un Mépris des Normes
Tout commence avec la suspension, par l’Arrêté provincial n°01/0169/CAB.PROGOU/K.OR/2024 du 31 janvier 2024, du Chef de la Division provinciale de la Justice du Kasaï Oriental, M. Kazadi Ya Mpulu Célestin, pour faute lourde.
Cette décision s’inscrivait dans une démarche disciplinaire conforme aux textes en vigueur, et le dossier avait été transmis au Ministre de la Justice par la lettre n°01/079/CAB.PROGOUK.OR/2024 du 13 mars 2024, rendant le gouverneur incompétent pour toute décision ultérieure.
Cependant, dans un acte de défiance flagrant, Jean-Paul Mbueba, par l’Arrêté provincial n°01/004/CAB/PROGOU/K.OR/MKJ/2025 du 10 janvier 2025, a décidé de rapporter sa propre décision de 2024 et de réhabiliter Kazadi Ya Mpulu Célestin, en violation des règles administratives et du principe de hiérarchie dans l’administration publique.
Un Passage en Force Malgré les Rappels à l’Ordre
Face à cette manœuvre illégale, le Secrétaire général à la Justice, par sa lettre n°BUR/SG/JUST/BLK/CDU/095 du 22 janvier 2025, a rappelé au Gouverneur son incompétence en la matière et lui a ordonné de suspendre toute procédure de remise et reprise tant que le Ministre de la Justice n’a pas fini l’instruction du dossier.
De plus, le Ministre d’État, Ministre de la Justice, par l’Arrêté ministériel n°014/CAB/ME/MIN/J&GS/2025 du 22 janvier 2025, a officiellement nommé un nouveau Chef de Division en la personne de M. Lungonde Kibungila Rocky, en provenance de Kindu, province du Maniema.
Malgré ces instructions claires, Jean-Paul Mbueba a persisté dans son mépris des textes légaux, allant jusqu’à utiliser la force publique pour imposer son protégé.
Le 07 février 2025, il a signé une réquisition de force publique via son Directeur de Cabinet adjoint, exigeant l’intervention de l’Officier de Police Judiciaire du Parquet près le Tribunal de Paix de Mbuji-Mayi pour faciliter l’installation forcée de Kazadi Ya Mpulu Célestin et établir un rapport circonstancié.
Un Gouverneur Qui Sabote la Bonne Gouvernance
Par ce comportement, Jean-Paul Mbueba démontre une méconnaissance inquiétante des textes légaux et un mépris total des principes de bonne gouvernance. Son attitude dépasse la simple erreur administrative : elle relève d’un véritable sabotage des institutions et d’une tentative d’imposer son propre ordre en dehors de tout cadre légal.
Pourquoi cet entêtement ? Qui protège réellement Kazadi Ya Mpulu, un homme dont la suspension était justifiée par de graves fautes ?
Ce chaos administratif ne profite qu’à des intérêts obscurs au détriment de la stabilité institutionnelle de la province.
Un Personnel Mobilisé Contre la Dictature Administrative
Pendant que le Gouverneur impose ses décisions illégales, le personnel de la Division provinciale de la Justice, lui, a déjà tranché. Il soutient majoritairement l’intérimaire en place, M. Tshiluka Shiso Valentin, qui continue d’assurer ses fonctions avec rigueur et professionnalisme.
Cette adhésion des Agents démontre que la démarche du Gouverneur est purement politique et sans fondement administratif.
Le Ministre de la Justice Doit Agir Fermement
Face à cette dérive, il est impératif que le Ministre d’État, Ministre de la Justice, Constant Mutamba Tungunga, intervienne avec toute la rigueur requise.
Jean-Paul Mbueba ne peut pas continuer à agir en despote et à piétiner l’autorité nationale. S’il n’est pas stoppé, c’est toute l’administration publique qui risque de sombrer dans l’anarchie, avec des gouverneurs se substituant aux ministres et défiant impunément l’État central.
Le Kasaï Oriental mérite mieux qu’une gouvernance hasardeuse où l’illégalité devient la règle. La justice et le respect des lois doivent être rétablis pour garantir la stabilité et l’efficacité de l’administration provinciale.
Le temps de l’arbitraire doit prendre fin.

Carine MOLEBU
