Selon les informations dignes de foi, le Directeur général de la Direction générale des recettes du Kongo Central, DGRKC en sigle, le Tout puissant Richard MAVOKA, a été incarcéré à la Prison de Camp Molayi pendant près d’une semaine. À la base, charge, on note le détournement, menaces de morts ainsi que l’association des malfaiteurs.
Ce Haut-Cadre de l’UDPS, parti cher au Président de la République Félix Tshisekedi, qui a fait de la lutte contre la corruption son cheval, jette de l’opprobre au combat mené par l’Autorité morale de son parti en posant certains actes désolants. Alors qu’il est Directeur général, l’intouchable MAVOKA se comporte tantôt en Agent payeur, Comptable public, Mandataire et Contrôleur pour taire certaines transactions.

D’après un rapport de l’Inspection Générale des Finances, le Sieur, en complicité avec certains agents, s’est servi une somme équivalant à 72 millions de FC comme frais d’installation. Et, pour couvrir sa forfaiture, il a donné millions à ses deux DGA pour ne pas faire fuiter l’information. Cette information, révèle l’IGF, est confirmée par le rapport de service de contrôle et celui de l’Audit interne mené sous la pression du Syndicat.
Se saisissant d’office du dossier sur base du rapport des enquêtes de l’IGF sont une copie lui a été réservée, le Procureur général l’a invité pour l’écouter et avoir sa version des faits. Comme les indices de culpabilité étaient sérieux et pesés sur lui après confrontation, il a été conduit manu militari à la Prison du camp Molayi où il a passé une semaine pleine. Mais, sauvé et lavé de tout indice par l’influence politique. Où irons-nous avec ce comportement ? Surtout avec certaines Autorités qui récidivent avec les détournements ?

A peine libéré, le Tout-Puissant a commencé la chasse à l’homme avec ses Collaborateurs. Menaces de mort, mises à l’écart, cloisonnement et réduction au silence sont les méthodes utilisées contre ceux qui savent dire la vérité. D’après un Agent de cette Régie financière, les premières victimes de ces affres sont les contrôleurs et ceux des Agents qui ont participé à l’audit notamment, Jean André NKUNKU, Guy KEBADIO, Judith MANUANA, Arnold MATONDO, Patrick NGOVADO et tant d’autres.
Pour la petite histoire, nommé à la tête de la DGR/KC en novembre 2022, soit il y a de cela six mois, indique le rapport de l’IGF, Richard Mavoka s’est fait payer les salaires des mois de juillet et d’août 2022, alors qu’il n’était pas encore en fonction au sein de la DGR/KC. En plus, il s’est fait octroyer des frais d’installation de l’ordre de 72 millions de FC, et a ordonné le paiement de 54 millions de FC à chacun de ses deux adjoints pour les frais analogues. En outre, il a engagé les dépenses de plus de 474 millions de FC, sans recourir à l’appel d’offres, pour achat de ses véhicules de fonction.
Bien plus, à chaque paie des salaires mensuels des Agents, Richard Mavoka défalquait à chacun de ses 900 agents la somme de 40.000 FC en guise de frais liés aux soins médicaux, soit un montant total de 36 millions de FC le mois qu’il déposait auprès du médecin-directeur du Centre de santé et maternité de Kiamvu, qui est son beau-frère. Alors que, selon quelques agents contactés, les soins médicaux de tous les cadres et agents de la DGR/KC sont pris en charge depuis plusieurs années par l’entreprise.
Il aurait également institué, contre la volonté des agents, un fonds spécial d’intervention rapide, fixé à 10 millions de FC le mois. Il s’octroyait aussi, à chaque mission de service effectuée, des frais dits de représentation, inventés de toutes pièces, allant de 3 à 5 millions de FC, qui ne sont pas à confondre avec les frais de mission proprement dits.
Ainsi, sur base de tous les éléments liés à la mauvaise gestion des recettes réalisées par cette importante régie financière du Kongo Central entre les mains de l’IGF, il a été d’abord décidé de la saisie de ses comptes bancaires avant de diligenter un audit dont les résultats ont été jugés « catastrophiques », selon le rapport de l’IGF.
Malgré tout ça, cet homme a été arrêté et relaxé puis rentrer en fonction sans inquiétude. La justice congolaise est vraiment malade.
